VII. Le sertissage
Les fermoirs de Saint-Dizier sont les exemplaires les plus réussis de la série, notamment au niveau du serti. Celui-ci est encore en très bon état, et on peut observer que le métal des cloisons est légèrement écrasé sur le bord des pierres. La cloison extérieure, quant à elle, est rabattue sur le bord du boîtier en fer.
Dans la théorie, le serti doit ressembler à ceci:
On utilise une petite masse à bout rectangulaire, avec laquelle on vient frotter les cloisons dans le sens de la longueur. Il est important de bien doser sa force, pour ne pas tordre les cloisons.
Le sertissage est l’étape décisive qui m’a permis de répondre à plusieurs interrogations posées dans les articles précédents.
Tout d’abord, l’épaisseur du métal utilisé: 2/10e, c’est encore un peu trop. Je n’ai pas réussi à donner un angle bien net à la cloison extérieure une fois repliée.
Ensuite, la nature du métal utilisé: l’or reste le matériau le plus recommandé. Les cloisons sont particulièrement difficiles à descendre aux endroits des brasures argent sur laiton. Alors que ce problème de résistance ne se pose pas avec une soudure or sur or.
Enfin, le lieu de taille des pierres: j’avançais 3 hypothèses. La bonne est celle où les pierres sont taillées et ajustées à l’atelier. En effet, le sens de réalisation doit être celui-ci; d’abord les cloisons, ensuite la taille des grenats. Un ajustage parfait est primordial pour réussir son serti.
Voilà l’erreur que j’ai commise. La retaille des pierres m’a fait perdre mon premier ajustage, et les grenats ne tenaient plus aussi bien dans leurs emplacements. J’ai donc du tordre certaines cloisons pour arriver à tout faire tenir, et le visuel obtenu est beaucoup moins propre que sur le fermoir de Saint-Dizier. Je déplore aussi quelques dérapages de la massette, qui ont causé de nouvelles casses.
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